Zemmour répond au révérend père Jacques Attali
Je vous propose une vidéo qui est un court extrait du débat qui a opposé sur le plateau de « Ce soir ou jamais » Jacques Attali à Eric Zemmour.
Cet extrait est édifiant car il illustre parfaitement le gouffre abyssal qui s’est creusé entre les élites « hors-sol » comme les qualifie Eric Zemmour et le peuple qui, lui, a les pieds solidement ancrés dans la réalité et dans les difficultés.
Aux angoisses ressenties par les Français « ordinaires » concernant la perte d’identité qu’on leur impose et le « grand remplacement » qu’ils voient se mettre en place sous leurs yeux, le « révérend père Attali leur répond :
« Aimez-vous les uns les autres … »
le-reverend-pere-attali
Petite question d’un demeuré de droite : « Que signifie cette affirmation ? Pourquoi une nation serait-elle forte uniquement si elle voulait devenir ce qu’elle est » ? Je ne saisis pas ! A un instant donné, faible ou fort, on est ce que l’on est. Vouloir devenir soi-même n’a aucun sens ! C’est déjà fait ! En quoi, accueillir les autres nous ferait devenir nous-mêmes ?
C’est le genre de phrase qui en jette dans les salons, mais qui, disséquée, ne veut strictement rien dire sauf pour les initiés qui baigneraient dans l’idéologie tiers-mondiste et communautariste des socialistes depuis leur naissance !
Jacques Attali s’est toujours trompé mais il affirme toujours ses « vérités » avec un ton doctoral et plein d’assurance qui bluffe tout le monde …
… ou plutôt bluffait tout le monde ! Car ça … c’était avant !
Voici juste un extrait des propos d’Attali et la réponse de Zemmour :
Jacques Attali
« Cela s’inscrit dans la bataille entre deux idéologies très fortes, deux grands mouvements qu’on peut caractériser :
l’une par l’idéologie de la peur, la peur des autres, la peur des étrangers, la peur des femmes, la peur des juifs, la peur des musulmans, finalement la peur de soi-même. [..] Ce la se traduit par : « puisque j’ai peur, je me replie sur moi-même, je fais l’apologie de la pureté, donc de la purification.
l’autre idéologie est celle qui porte l’avenir, qui est extraordinairement optimiste, c’est l’idéologie du respect, respect de soi-même, respect des femmes, respect des juifs, des musulmans, des autres. Ouverture et acceptation du nouveau, du changement qui fait que l’on est conduit inévitablement à la bienveillance, à l’empathie, au courage, à l’optimisme, à la volonté de faire, à la volonté de se trouver soi-même [...] On ne peut pas réussir sa vie sans altruisme. Il faut devenir soi, surtout pas rester soi. Devenir soi, c’est créer un soi qui n’est pas simplement une nostalgie du passé, un retour sur des frontières, la fermeture d’un club où on a été content d’être admis mais on ne veux que personne d’autres ne rentre après soi. C’est ça qui conduit à la mort d’une nation. Une nation n’est forte que si elle a envie de devenir elle-même et elle ne peut le faire qu’en accueillant les autres, en considérant le métissage comme positif.
C’est ça la grande bataille idéologique d’aujourd’hui.
Réponse d’Eric Zemmour
J’ai écouté l’homélie du père Attali et je suis encore un peu ébloui. Il y a les méchants et les gentils. Il y a les vilains qui veulent la pureté, la purification, l’horreur quasiment le nazisme et puis il y a les gentils qui sont bienveillants, qui sont altruistes … Ah, c’est beau ! C’est beau, sauf que ça n’existe pas, monsieur Attali ! Surtout parce que ça fait fi de ce qu’on est, non pas de ce qu’on devient, mais de ce qu’on est ! [...] Vous parlez comme un homme « hors-sol ». Vous parlez comme un homme qui passe sa vie dans les aéroports. Mais ça n’existe pas, à part vous !
Il y a des gens qui sont là depuis mille ans et qui ont envie d’être là encore mille ans, et qui n’ont pas envie d’être métissés, monsieur Attali. Excusez-les ! Ils n’ont pas envie ! Ils n’ont pas envie d’être submergés, ils n’ont pas envie d’être remplacés.
C’est con ! Je reconnais ! C’est bas et c’est pas tellement altruiste, mais c’est leur vie, vous comprenez !
Ils n’ont pas envie que monsieur Attali, le père Attali, vienne leur dire « vous êtes des nuls ! Vous êtes des médiocres ! Vous êtes des racistes ! Vous êtes des xénophobes ! Vous n’êtes pas des bienveillants ! » Et bien non ! Ils ne sont pas bienveillants parce que les autres, non plus, ne sont pas bienveillants !
Chers Français (de souche ou d’ailleurs), de qui êtes-vous le plus proche ?
du prêcheur qui vous regroupe tous dans cet ensemble hideux de salopards qui n’aiment ni les autres, ni les étrangers, ni les femmes, ni les juifs, ni les musulmans ? L’amalgame, toujours l’amalgame …
de celui qui vous informe que vous avez raté votre vie si vous demandez une immigration maîtrisée et si vous tenez à votre identité « au goût rance » comme on dit à gauche ?
de celui qui a défendu l’égalité homme-femme mais qui se satisfait de voir de plus en plus de femmes voilées dans les quartiers ?
de celui qui clame que « l’immigration est une chance pour la France » sans jamais nous dire pourquoi ?
ou plutôt :
de celui qui se range, à vos côtés, dans les rangs des méchants, des vilains ?
de celui qui ose défier le politiquement correct qui nous étouffe depuis 30 ans ?
de celui qui porte aujourd’hui l’étendard du peuple de droite, étendard qu’aucun homme politique, soi-disant de droite, n’a le courage de brandir ?